Peintre et graveur chinois Zao Wou-Ki

Si vous voulez approfondir l’art chinois, pourquoi ne pas découvrir celui de Zao Wou-Ki, l’artiste aux multiples facettes ? Son empreinte artistique est immense. Il a produit une centaine d’œuvres, parmi lesquelles des peintures à l’huile, des lithographies originales et dans des livres d’artistes. Plus de détails dans cet article !

Biographie de Zao Wou-Ki

Zao Wou-Ki est né le 1er février 1920, à Pékin, et décédé le 9 avril 2013, à Néon. Issu d’une famille de grands lettrés, il passe son enfance à étudier la calligraphie puis, de 1935 à 1945, la peinture occidentale et chinoise, à l’école des beaux-arts de Hangzhou où il devient professeur, de 1941 à 1947. Par rapport à celles des autres peintres, ses œuvres sont vastes. Elles comprennent des peintures réalistes qui sont surtout des tableaux, des représentations de quelques natures mortes et de paysages de 1935 à 1949 ainsi que des huiles sur toile de grands formats inspirées de Paul Klee qui déploient l’abstraction à partir des années 1950, ensuite vers l’abstraction lyrique dans les années 1960. En 1980, il jouit très vite d’une renommée internationale en ayant participé dans de nombreuses expositions en Europe, aux Etats-Unis et au Pékin. Ce peintre a été nommé grand Officier de la Légion d’honneur, commandeur de l’ordre national du Mérite, officier des Arts et des Lettres. En 1995, il a conçu une œuvre originale lorsque la poste a  émis un timbre-poste en son honneur.

Un véritable expert dans la peinture

La culture par laquelle a été imprégné le peintre, dans sa famille et par sa formation, l’a ouvert à l’art chinois comme élément central des lettrés au début du XXème siècle. Mais son évolution au contact des artistes occidentaux le conduit progressivement vers l’art formel, l’art gestuel mais aussi vers l’abstraction lyrique. En empruntant les codes de l’impressionnisme, les aquarelles de Zao Wou-Ki jouent sur les couleurs mais aussi sur la lumière et conservent toujours son univers fait de formes et d’illusions, comme sa superbe toile « Bateau fond bleu » qui invite son spectateur au voyage et à la plénitude.  Mais il sait aussi évoquer la fougue et la joie à travers ses peintures comme, par exemple, dans la très colorée aquarelle « Village en fête » qui fait découvrir les mondes secrets de son imagination. Par ailleurs, en utilisant des fonds très nuancés sur la toile « Piazza » en 1951, il a évoqué la présence de fantômes dans son dessin.

Quelques peintures et lithographies

Entre 1954 et 1955, la plupart des toiles de l’artiste portent pour titre la date de leur achèvement ou bien un titre faisant référence à un événement célèbre tel que « Musée d’art moderne de la ville de Paris » conçu en souvenir de Venise et « Vent en référence », un poème de Su Dung po. Quelques-unes de ses œuvres portent un titre dont on ne connait pas l’origine, comme « Vent et Poussière », en 1957. Par ailleurs, quelques aquarelles de Zao Wou-Ki servent à rendre hommage à des personnalités. C’est le cas, entre autres, de « Hommage à Delacroix » en 1953, « A la mémoire de mon frère Wou-Wei » et « Hommage à mon ami Jean Paul Riopelle ». Vous découvrirez également dans le tableau de Daniel Marchesseau un flamboiement coloré, profond et brutal parfois. En effet, l’artiste joue des fois de la souplesse à travers la toile. Du côté de la lithographie, Zao Wou-Ki a réalisé des dessins originaux en couleurs, comme c’était le cas avec la réédition de la première œuvre majeure du romancier André Malraux « La Tentation de l’Occident ». Il a également illustré des gravures de livres de Henri Michaux en 1950, 1981, 1991, de Khalil Gibran en 1992 et de François Chen en 1994.

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